Mariage.ch - Episode 3: L'annonce

Episode 3: L'annonce

mardi, 12 février 2013

Voilà, voilà, voilà… On revient du repas d’annonce aux familles, et on vient de passer tout le trajet en voiture sans échanger un seul mot. Exclu que je cède, je ne parlerai pas la première ! Non, mais, pour qui elle se prend, sa mère, à Guillaume ?? Oui, chez nous, les Italiens, les parents considèrent qu’offrir le mariage à leurs enfants, c’est normal. Oui, mes parents économisent depuis des années pour que j’aie le mariage de mes rêves. Oui, il y aura toute la famille et les gens seront hébergés un peu partout, dont dans la famille, évidemment. C’est comme ça, chez nous.

 

Et voilà que l’autre, ma « Belle-mère », me fait le plan de la marâtre et commence à négocier MON  mariage ?! Elle veut se pointer en costume traditionnel avec ses cousines, décide qu’on fera ça dans leur jardin misérable, qu’elle et ses amies peuvent très bien préparer le repas de mariage ET la déco ?? Non mais je rêve : pour me retrouver avec un mariage genre « Les coups de cœur d’Alain Morisod » ou « Le Kiosque à musique » ? Plutôt mourir. Je préfère encore ne pas me marier du tout.

Et le frère de Guillaume qui jubilait en voyant ma tête, trop content d’être célibataire et de ne pas avoir à subir ça ; et Guillaume avec ses « tu sais, finalement, si on peut économiser un peu » et « ça fait quand même beaucoup de monde, 200 personnes, non ? ». J’ai cru que mon père allait faire un arrêt cardiaque. Maman était en pleurs.

Déjà que mes parents ne comprenaient pas que Guillaume ne soit pas venu demander officiellement ma main… Bon, quand on leur a dit, mon père était tout ému et maman a mentionné plusieurs fois le Bon Dieu. Et voilà que l’autre s’en mêle et m’explique comment elle voit les choses « parce que ce serait bête de dépenser trop pour ça ». Pour « ça » ???!!! Elle croit que je vais faire un mariage « jambon à l’os » ??  Quelle tarte.

De toute façon, je ferai comme j’ai décidé, et avec maman. Et puis l’autre, si elle continue de s’en mêler, elle verra pas ses petits-enfants, jamais. Quand il y en aura. Enfin, sauf si je n’arrive pas à trouver une crèche ou une maman de jour. Enfin, on verra. Je te laisse, cher Journal, y a le radin qui, mine de rien, tente une manœuvre d’approche. Trop facile, trop tôt, trop tard… Faut que je fasse semblant de bouder un peu.

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