Episode 8: L'épreuve de force

Cher Journal,

Je te le dis, le pire, dans un mariage, ce n’est pas le mariage lui même… Ni l’organisation, ni le choix de la robe, ni même le dénichage du Prince Charmant, non, le pire, ce sont… LES AUTRES !!!!

En fait, je devrais faire comme dans les films : partir avec mon Guillaume chéri à Las Vegas, trouver une chapelle avec un sosie d’Elvis Presley, et me marier sur « Love me tender » dans un décor rose bonbon avec pour seuls témoins une pâle copie de Johnny Cash et une autre de Marylin…

Je pensais avoir fait le plus dur avec le choix de la témoin, celui de la robe, de la date, l’annonce officielle, mais non : j’avais oublié qu’il fallait inviter des gens. Et là d’où je viens, quand on se marie, on invite TOUTE la famille. Je dis bien toute, pas seulement les parents, oncles, tantes et cousins, non, non. Les cousins germains, grands-tantes, grands-oncles, les parrains, marraines, personne ne doit rester sur le carreau. Et évidemment, ils ne vivent pas tous en Suisse. Et évidemment, hors de question de les loger à l’hôtel : ça, c’est bon pour les étrangers, la famille, on l’héberge chez soi !!

Après avoir consulté ma mère (généalogiste officielle !) et fait le recensement de tous les membres de la famille jusqu’au dernier arrière-petit cousin niché au fin fond de la Sicile, je me suis retrouvée avec 74 personnes à héberger… A moins de transformer mon 4 pièces en auberge de jeunesse et me servir pendant 4 jours des douches de la gare comme salle de bain officielle, y compris le jour de mon mariage, j’ai exclu la possibilité d’accueillir tout ce petit monde.