Episode 9: Mon petit mariage dans la prairie

Cher Journal,

Je sais que je me répète, mais Guillaume est vraiment l’homme parfait ! Tu te rappelles de ma dernière dispute avec maman, celle concernant les invités et leur accueil ? On s’était pris la tête avec maman parce que je ne voulais pas héberger toute la famille chez moi et qu’elle pensait que du coup, je reniais quasiment mes origines italiennes en épousant un Suisse, que c’était le début de la fin « mamma mia, che miseria, che scemo… » et blablabla.

Bref, j’étais à deux doigts d’annuler le mariage pour la 18^ème fois (c’est éprouvant, quand même), et puis, finalement, Guillaume a appelé maman pour lui parler et lui expliquer que non, ce n’était pas une opposition philosophique à la venue de la famille, mais bien une question logistique, que du coup, on les hébergerait dans le petit hôtel à côté de chez nous, tous frais payés. Là, maman a été tellement impressionnée qu’elle a rappelé deux jours plus tard pour dire qu’elle avait discuté avec papa et qu’ils hébergeraient eux les membres de la famille, parce qu’après tout, les futurs mariés avaient droit à un peu d’intimité ! Autant dire que je suis allée brûler un cierge à l’église du premier village que j’ai trouvé sur ma route en rentrant du boulot et que je suis tombée sur un endroit tellement, mais tellement mignon, authentique, folklorique, que j’y ai emmené Guillaume hier et qu’il a craqué aussi !!!

Et, juste à côté de cette ravissante église, on a trouvé un magnifique champ dans lequel j’ai tout de suite imaginé les invités, des tentes, le buffet, moi avec des fleurs dans les cheveux (tant pis pour la traîne), notre arrivée en calèche (tant pis pour la voiture), et un paysan super sympa avec qui Guillaume a négocié l’occupation du champ le samedi de notre mariage… Je dois t’avouer qu’entre le bling-bling de la princesse et le côté bucolique d’une Aurore/ « Belle au bois dormant » des temps modernes, chantant au milieu des animaux et virevoltant les pieds nus, j’ai choisi la deuxième option : les princesses, c’est très surfait en définitive…